Le MIT répond à la question de la pauvreté de l’Afrique. Les 54 pays du Continent présentent des dynamiques économiques, politiques et sociales variées. Les inégalités de revenus entre les nations africaines et celles développées sont alarmantes, atteignant des écarts de 40 à 50 fois.

L’Afrique, malgré des ressources naturelles abondantes, le développement économique y est préoccupant, est souvent décrite comme le continent le plus pauvre du monde.

Dans cet article, je nous invite à réfléchir sur les défis actuels du continent africain, puisque nous sommes les vrais acteurs.

Ce que pense l’université Américaine MIT

Équipe d’économistes du MIT, Daron Acemoglu et James A. Robinson ont mené des enquêtes pour explorer les raisons sous-jacentes de la pauvreté du continent africain. Leur objectif était d’identifier des obstacles communs au développement économique en Afrique, car l’Afrique est un continent et la réalité dans chaque pays varie d’un milieu à un autre.

Comprendre ces défis pourrait orienter les politiques économiques et les efforts d’aide pour s’attaquer aux causes plutôt qu’aux symptômes de la pauvreté.

Selon eux, les pays africains font face à une combinaison de problèmes bien connus par tous, notamment l’instabilité politique, la corruption et la destruction du capital. Ces facteurs rendent l’implantation d’industries risquée, limitant ainsi les opportunités économiques pour la population.

De plus, la mondialisation a exacerbé ces défis, rendant les industries africaines moins compétitives et incitant les talents à chercher des opportunités ailleurs.

Ces problèmes sont connus, mais est-ce que les auteurs en sont conscients des conséquences sur le contenu et la vie des populations ?

La géographie comme facteur déterminant

Un facteur clé dans le développement économique de l’Afrique est la géographie. En effet, on peut croire que l’Afrique est un continent vaste avec une vaste parcelle de terre.

Cependant, un aspect déterminant dans le processus de développement est de savoir comment cela peut contribuer au développement du contenu ?

Théoriquement, cet espace constitue une richesse d’importance pour l’agriculture, l’élevage, pourtant ce n’est pas le cas. Une grande partie du continent africain est un désert.

Ce qui en soi est une insuffisance vis-à-vis de la répartition géographique. L’isolement géographique, notamment dû au désert du Sahara, a entravé les échanges commerciaux et l’accès aux ressources. L’on constate généralement cet écart entre les pays d’Afrique du Nord, mieux intégrés dans l’économie mondiale, que leurs homologues subsahariens.

Le Paradoxe des ressources naturelles

Il est difficile de penser qu’un pays riche en ressources naturelles comme le Congo soit pauvre, ne dispose point d’écoles, d’universités dignes de ce nom.

Et c’est le cas dans plusieurs autres États en Afrique. Bien que le continent regorge de ressources naturelles précieuses, la gestion de ces ressources est problématique. L’isolement et les infrastructures sous-développées limitent l’exploitation efficace de ces ressources.

De plus, la pauvreté persistante rend la situation encore plus tragique, car les populations ne bénéficient pas de ces richesses.

Il existe des enjeux géostratégiques et géopolitiques qui déterminent l’État de chaque pays sur le continent.

Les ressources exploitées ne profitent qu’à un groupe privilégié dénué de toute capacité patriotique.

Les structures sociales et politiques

Lors des matchs de la CAN en Côte d’Ivoire, les coups d’État aux Sahels ont montré comment les relations interétatiques sont fragiles en Afrique.

Même si l’on peut suggérer que cela soit une force, cette diversité ethnique et linguistique sur le continent, il faut croire qu’elle constitue plutôt un frein pour notre développement. L’Afrique, associée à des frontières souvent tracées, se plante devant les initiatives de cohésion sociale et politique.

Les rivalités entre groupes rendent difficile l’établissement d’institutions solides capables de favoriser le développement économique. Dans ce contexte, des dirigeants peu scrupuleux peuvent facilement émerger, exploitant les ressources à leur profit.

Ces frontières, qui sont en réalité les héritages laissés par la colonisation, continuent d’impacter indéniablement le développement économique de l’Afrique. Les puissances coloniales ont souvent mis en place des structures qui favorisaient l’exploitation plutôt que le développement durable.

Les institutions qui auraient pu soutenir la croissance économique ont été détruites ou affaiblies. 

De l’autre côté, lorsque les colonisateurs ont quitté l’Afrique, ils ont laissé derrière eux des gouvernements fragiles et des infrastructures insuffisantes.

La lutte pour le pouvoir entre différents groupes ethniques a mené à des gouvernements autoritaires, exacerbant la corruption et l’inefficacité. Cela a créé un climat où les investissements étrangers sont perçus comme trop risqués.

La pauvreté en Afrique

Faut-il continuer d’espérer ?

Oui, il existe des raisons d’être optimiste pour l’avenir économique de l’Afrique.

Des signes de progrès sont visibles dans certains pays, comme le Botswana, qui a réussi à établir des institutions stables et à investir dans l’éducation et les infrastructures. Ces efforts peuvent servir de modèle pour d’autres nations africaines.

Cela doit servir de modèle de développement en invitant les uns les autres à s’investir dans l’éducation, et le développement d’institutions solides est crucial pour le progrès économique.

Que ce soit les gouvernements, les populations ou la diaspora, ces éléments permettent de construire un cadre propice à l’innovation et à l’entrepreneuriat. Le développement d’un esprit d’entreprise est essentiel pour coordonner les ressources et stimuler la croissance.

La pauvreté en Afrique est le résultat d’un ensemble complexe de facteurs historiques, géographiques et institutionnels.

Bien sûr, le combat promet d’être rude, les défis seront immenses, toutefois l’Afrique possède également un potentiel considérable pour y faire face et déclencher son développement économique.

Il faut donc s’attaquer aux racines de la pauvreté et en investissant dans des institutions solides, pour redonner au continent le droit d’espérer un avenir plus prospère.

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